Nos célèbres champions Dante et Nero reprennent du service dans Devil May Cry V après plusieurs années de repos bien mérité. Les démons de minuit vont de nouveau pleurer pour notre plus grand plaisir !
Il aura donc fallu attendre pas moins de 11 ans pour mettre la main sur ce 5ème volet de la célèbre licence Devil May Cry. Après un 4ème épisode époustouflant mais vite redondant, Capcom a préféré prendre son temps pour nous fournir la suite. La firme a également décidé de laisser de côté le « reboot » de la saga et on les pardonne allègrement !
Une attente interminable, certes, mais qui a permis à la série d’apporter un nouveau vent de fraîcheur très appréciable. On ne va pas te le cacher, cet opus inédit défonce tout… littéralement !
Devil May Cry V, rock & roll forever
Capcom n’a clairement pas fait les choses à moitié et ça se ressent dès le lancement de la partie. Graphiquement parlant, c’est une claque. Devil May Cry 5 use du RE Engine pour un résultat exceptionnel qui se bonifie au fil des heures. Ainsi, le rendu se révèle déjanté et maîtrisé. Les animations du visage des différents personnages sont tellement précises qu’on se demande comment ils ont réussi cette prouesse technique.
Les décors, à la fois très propres et surprenants, fourmillent de détails sortis tout droit des enfers. L’ambiance apocalyptique est parfaitement retranscrite, rendant le tableau diaboliquement sublime. Alors certes, on pourrait aisément reprocher le manque de diversité dans les environnements visités, mais le titre se rattrape tellement bien qu’on ne lui en tient même pas rigueur.
On a donc pris notre pied graphiquement, mais qu’en est-il de la bande sonore ? Soyons honnêtes, c’est encore une fois du tout bon.
Les musiques choisies s’accordent parfaitement avec l’ambiance du titre. Les compositeurs ont réussi le pari de diversifier les morceaux, en passant du jazz au métal, et à de l’électro. Concernant le doublage, il est également réussi, que ce soit en anglais ou en japonais
En revanche, nous sommes moins tolérants sur l’utilisation capricieuse de la caméra. Il aurait fallu qu’elle soit moins collée au personnage pour qu’on soit aux anges ! Autre point sur lequel nous avons pesté au cours de l’aventure : ces foutus temps de chargement tout droit sortis des abysses. Ils se révèlent bien trop présents (même dans les menus, pardi !) et cassent le rythme du jeu. Pas gentil Capcom, pas gentil !
Devil May Cry V, ça pète dans tous les sens
Si tu espérais retrouver toute la nervosité légendaire du gameplay propre à la licence, tu seras largement servi ! Entre figures acrobatiques toujours aussi spectaculaires, déchiquetage des démons à foison et une variété incroyables de combos réalisables, tu risques de ne plus quitter ton fauteuil. Cet épisode regorge de possibilités ahurissantes, rendant chaque affrontement unique en son genre. D’autant plus que tu as l’occasion de contrôler non pas un, mais trois protagonistes aussi classes que redoutables.
Chacun des héros a sa propre particularité : Nero peut utiliser son bras droit mécanique comme un grappin ou une arme à part entière (mais peut facilement se casser) et V maîtrise quelques pouvoirs magiques et s’amuse à invoquer des animaux assoiffés de sang. La palme d’or revient à Dante, le daron indétrônable de la licence. C’est LE personnage le plus complet et versatile de cet opus. On te laisse la surprise de découvrir son évolution au fil de l’aventure.
Devil May Cry V serait donc l’épisode parfait qu’attendaient les fans depuis des lustres ? Pas vraiment, même si on s’en rapproche vraiment. Toutes ces possibilités de gameplay auraient été appréciées à leur juste valeur si la durée de vie était bien plus conséquente. Alors certes, vingt chapitres, c’est pas mal, voire même très bien. Mais on s’amuse tellement qu’on a l’impression d’arriver en une fraction de seconde devant les crédits de fin. C’est extrêmement frustrant !
Il n’empêche qu’on n’hésitera pas à réitérer l’expérience pour défoncer à nouveau les hordes de démons, pour améliorer son grade à chaque fin de chapitre ou même à tenter le diable dans une difficulté supérieure. Et si jamais tu décides de relancer une partie pour admirer les bons côtés de la très jolie Nico, on ne t’en voudra pas !