Coupables est une pièce intimiste. Une descente aux enfers – nous promettait le descriptif, et c’est peu dire. Un enfer sans fond, pavé de tous les clichés possibles sur l’homosexualité… Dommage, car l’histoire recèle un réel potentiel.
Excessivement sombre. On était préparés à une atmosphère dramatique, à des sujets profonds et sensibles… Ce à quoi on n’était pas préparés en revanche, c’est à cette avalanche de révélations toutes plus tragiques les unes que les autres. Au point que l’histoire finit par perdre sa crédibilité. On se retrouve presque à faire des paris sur le prochain rebondissement ! Sans parler de l’inutilité de l’intervention du troisième personnage qui arrive comme un cheveu sur la soupe à la fin de la pièce.
Trop de clichés. C’est simple, tous les écueils liés à l’homosexualité sont réunis pour faire passer au public la soirée la plus déprimante de son existence… Et il en ressort un message tellement plombant que même les comédiens nous demandent ensuite avec ironie si nous avons passé un « bon moment »… Pas gagné. D’autant que la majeure partie de Coupables se joue allongés sur un lit. Ce qui rend la visibilité mauvaise, à moins d’être assis au premier rang. Une pièce intéressante, mais qui n’a pas encore exploité son potentiel.
5 commentaires
J’ai été voir la pièce et il est clair que nous n’avons pas été voir la même pièce :
– J’étais au fond dans la salle qui est pourtant petite et malgré la présence d’un pilier dans mon champ de vision, je n’ai pas eu à me plaindre de la visibilité surtout que 70% de la pièce se joue debout
– Vous parlez de rebondissements comme si cela faisait partie d’une sorte de scenarium. Or, ce que vous n’avez pas décelé c’est que tous ces éléments sont cohérents entre eux et n’arrivent pas comme un cheveu sur la soupe. Certains comportements de début de scène peuvent être compris justement au regard des événements qui suivent.
– Je n’ai pas trouvé fortuite l’arrivée du troisième personnage et même si je vous accorde que cette scène n’est pas forcément nécessaire à l’avancement de l’intrigue, je la trouve très a propos pour inclure une personne tierce, non impliquée, comme l’est le public, afin d’y apporter son regard. En outre c’est également cette arrivée qui va précipiter le moment des révélations.
– Je ne pense pas que vous ayez saisi tous les moments légers qui sont judicieusement ponctués dans la pièce afin d’éviter un côté artificiel de la pièce, qu’aurait apporté uniquement dramatique
– Enfin, j’imagine que la vue d’un couple de personnages homosexuels qui s’embrasse sans pudeur, nus, puisse choquer une personne traditionaliste. Toutefois, je ne saisis pas où vous voulez en venir quand vous soulignez que le public est en majorité gay et comment vous avez procédé pour constater ce fait (avez-vous interrogé le public a la sortie ou jugé sous critère de stéréotypes quels sont les personnes qui « paraissent » gays ?)
Pour terminer, je dirais que bien que la pièce n’a absolument rien a voir avec les expériences que j’ai vécues, j’ai été très touché par la pièce.
J’ai espoir que ce jugement, un peu trop hâtif, n’est que le reflet d’une trop grande sensibilité qui vous a empêché d’apprécier la pièce à sa juste valeur ainsi qu’une vision biaisée de la réalité, qui ne se rend pas compte, qu’il y a pas qu’au cinéma que de telles expériences arrivent…
Bonjour,
Je vous remercie pour le temps que vous avez accordé à la lecture de cet article, ainsi que pour votre commentaire construit, qui apporte un autre regard sur cette pièce et sera certainement utile à nos lecteurs.
Nous n’avons effectivement pas eu la même appréciation de celle-ci. Il est évident que – comme pour toute œuvre artistique – le public est rarement unanime, et cela ne constitue pas un problème à mon sens.
A chacun de vivre sa propre expérience avec l’œuvre. Aussi l’expression « apprécier à sa juste valeur » – que vous utilisez – me semble assez inappropriée.
Cet article ne se veut pas objectif puisqu’il s’agit d’une critique personnelle – d’un avis donc – et non d’une vérité. Il n’est pas non plus « hâtif » ni mu par « une trop grande sensibilité » sous prétexte qu’il n’est pas encenseur.
Votre commentaire, en revanche, l’est beaucoup moins – objectif -, et laisse à penser que vous avez une certaine proximité avec cette pièce et/ou ses comédiens. Aussi je comprends votre engouement à la défendre de la sorte.
Je ne vais pas revenir sur les aspects propres à la construction de la pièce, ni sur les personnages, puisque mon avis n’a pas changé. De même pour ce qui est de la visibilité dans la salle. Si cela ne vous a pas posé problème, je confirme que pour moi et les personnes qui m’accompagnaient, le confort n’a pas été au rendez-vous. C’est une manière de conseiller aux futurs spectateurs de privilégier les deux premiers rangs.
Je souhaite toutefois revenir sur certains de vos propos dont les insinuations n’ont à mon avis pas lieu d’être ici.
Tout d’abord, tout comme vous j’imagine fort bien que la vue d’un couple homosexuel nu et s’embrassant puisse choquer une personne traditionnaliste. Fort heureusement, ce n’est pas mon cas, et vous le sauriez si vous aviez pris le temps de lire quelques-un de mes précédents articles avant d’émettre un jugement. Il s’agit au contraire d’une thématique que j’ai tendance à rechercher au théâtre car encore trop peu ou mal abordée.
Je sais également qu’il n’y a pas qu’au cinéma que de telles expériences arrivent, je vous rassure. En effet, un certain nombre de mes amis proches y sont confrontés. Mais ce n’est pas pour autant que je trouve pertinent de cumuler tous les drames possibles et imaginables dans une seule et même pièce. Ce n’est pas tant le fond que la forme qui ne m’a pas convaincue. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai tout de même précisé dans mon article que la pièce avait un potentiel.
Enfin, pour ce qui est de la précision quant au public que j’ai défini comme – majoritairement gay -, le but était de souligner le fait que, pour un public en majorité concerné par les drames abordés dans la pièce, celle-ci pourrait tout de même contenir une part de lumière, une once d’espoir. L’orientation dramatique ne me dérange pas, au contraire, mais la dimension excessivement fataliste m’a dérangée.
Je trouve votre remarque assez étrange : qu’il soit gay ou non, il n’est pas très compliqué d’identifier un couple il me semble, non ? Nul besoin d’être enquêteur – ni de s’appuyer sur des clichés, pour les personnes moins ouvertes d’esprit.
Je combats d’ailleurs les clichés, et c’est pourquoi le fait qu’il y en ait autant dans cette pièce m’a dérangé.
J’étais aussi, pour ma part, accompagnée de deux amis gays qui ont partagé mon ressenti sur les différents points abordés dans mon article. Ce qui ne m’empêchera pas d’en parler à d’autres de mes amis et pourquoi pas leur conseiller d’aller se faire leur propre opinion.
Je vous souhaite une bonne continuation, et je souhaite également à ce spectacle de continuer à mûrir et à s’améliorer en utilisant de manière constructive les retours positifs comme ceux plus mitigés qu’elle pourra recevoir.
Bonjour
J’ai été voir la pièce également et je trouve vos critiques ouvertement homophobes (vous y etes allé avec deux amis gays comme par hasard comme c’est pratique !)
Mais pardon vous allez peut être m’accuser d’avoir une proximité avec les comédiens car au regard de vos commentaires glanés sur la toile c’est la façon dont vous procedez quand les gens mettent en avant la non pertinence de vos critiques.
Une « critique » qui réagit de la sorte a la critique et publie de surcroît des articles defendant les pseudo sciences c’est de la désinformation et du reactionnisme rien d’autre !
Je pense que les choses vont beaucoup trop loin là. La rédactrice a tout simplement donné son avis sur une pièce qui, pour elle, comportait de nombreux défauts DONT tous les écueils sur l’homosexualité. Merci de nous dire où vous trouvez que ses critiques sont ouvertement homophobes quand ça concerne une phrase de l’article et qu’elle l’explique en plus dans son commentaire.
À quel moment jugez-vous que la critique défend la pseudo science ? Ni même qu’elle cherche à le faire ?
Non, la rédactrice donne simplement son avis sur une pièce qui l’a dérangé davantage sur la forme que le fond et puisque vous dites être allée voir ses autres critiques, vous sauriez qu’il n’y a rien d’homophobe là-dedans. Après, nous poussons toujours les gens à se faire leur propre avis et c’est encore le cas-ici. Nous sommes toujours ravis d’échanger autour d’arguments pour / contre, mais évitons les accusations faciles (ma rédactrice réagissant elle-même à celles-ci ci-dessus)
Merci 🙂
Dans ce cas expliquez moi la pertinence d’évoquer que le public est majoritairement gay car non la majorité des gays ne sont pas concernés par ce drame c’est un sophisme
Apparemment je ne suis pas la seule qui a reagit sur cette phrase.
Quant aux clichés pour bien connaitre le milieu car meme si je ne suis pas homosexuelle je tiens un bar gay a Paris on voit bien que les clichés sont ceux qu’elle pretend car de clichés il n y en a point.
L’évocation des deux amis gays comme par hasard est maladroite c’est comme dire que l’on est pas raciste car sa femme de menage est noire.
En outre, je remettais egalement la credibilité de cette personne en doute en regard des articles qu’elle a publié pour certains pro pseudo science et d autres ou elles reagit en commentaire d une facon totalement inappropriée, de la meme facon ou elle accuse sans preuve Cacolac d’avoir une proximité avec les acteurs