C’est entre une projection de film et une masterclass de Gareth Edwards que le Festival International du film fantastique de Gérardmer a proposé une rencontre avec Xavier Gens et Bérénice Béjo, illustrée par les premières images exclusives de Sous la Seine, annoncé pour l’été 2024 et produit par Netflix.
Été 2024, Paris accueille pour la première fois les championnats du monde de triathlon sur la Seine. Sophia (Bérénice Béjo), brillante scientifique, est alertée par Mika, une jeune activiste dévouée à l’écologie, de la présence d’un grand requin dans les profondeurs du fleuve. Elles n’ont d’autre choix que de faire équipe avec Adil (Nassim Lyes), commandant de la police fluviale pour éviter un bain de sang au cœur de la ville.
Après un entretien d’un peu plus d’une heure et la diffusion de trois extraits vidéos, on en a appris un peu plus sur Sous la Seine. Le montage des vidéos était composé de quelques plans du long-métrage, alterné avec une majorité d’images de making of. On a donc pu découvrir l’équipe sur différents plateaux, en pleine action et surtout, sous l’eau.
Xavier Gens a alors expliqué son envie fulgurante de mise en scène au service de ses comédiens ainsi que du film en lui-même. Ne voulant pas « des plans fixes sous-marins », il dévoile avoir tourné l’intégralité du scénario « à la Michel Gondry », afin d’avoir une référence exacte des chorégraphies qu’il avait en tête, celle de la caméra et des acteurs, en vu de la complexité qu’allait être la production sous-marine.
Une fois sur le set, c’était tout à fait différent mais aussi bien plus complexe. Le tournage de Sous la Seine n’a cessé d’être interrompu car plusieurs infrastructures étaient nécessaires pour différentes parties de scènes aquatiques. Ainsi, les séquences avec les comédiens immergés sous l’eau ont été tournées en Belgique notamment tandis que les parties en surface sur les lieux réel, comme à Paris.
Pour continuer sur la préproduction de Sous la Seine, Bérénice Béjo a dévoilé son entraînement « à l’américaine » de trois mois, toujours en Belgique. Elle explique être très fière du film et de l’équipe, dans le sens où elle estime qu’ils ont été en mesure de délivrer la meilleure performance possible afin de faire vibrer les spectateurs.
Cette rencontre a aussi été l’occasion de découvrir les premières images du requin, nommé Lilith (une femelle), avec des effets spéciaux plutôt convaincants. Pour les quelques plans dévoilés, son intégration dans l’eau avec la lumière sous-marine est assez bluffante. Il faudra attendre encore d’autres images pour juger des animations de déplacements afin de juger du réalisme ou non, car c’est une intention du réalisateur.
Très tôt dans le développement, Xavier Gens a voulu donner un ton sérieux à Sous la Seine, répétant à plusieurs reprises que son film n’aurait rien d’un Sharknado. Le film devrait s’ancrer en plein dans son époque, présentant des figures politiques obsédées par des chiffres et complètement insouciant des fonds marins. La comédienne a souligné à plusieurs reprises les enjeux écologiques que le long-métrage défend et que le véritable antagoniste ne serait probablement pas le monstre marin.
Sous la Seine est actuellement en pleine post production. Le montage image serait fini, le mixage, les effets spéciaux ainsi que l’enregistrement de la bande originale seraient en cours. Le film est attendu pour l’été 2024 et devrait être un film pop-corn et familial, avec l’évocation à plusieurs reprises de Jurassic Park concernant le degré de violence. On sait néanmoins que Gens a indiqué à ses équipes de s’inspirer de véritables attaques de requin pour celles de Sous la Seine, afin de montrer des scènes de morts encore jamais vues dans les films de requin. On espère quand même que le réalisateur de Farang et Gangs of London sera aussi généreux que dans ses précédentes œuvres !