Patients, du livre au film. Grand Corps Malade adapte son histoire en long-métrage avec l’aide de Mehdi Idir et avec un tel sujet, on pouvait s’attendre à du bon gros pathos tire-larmes. Le résultat se révèle bien plus que ça, bien mieux que ça.
De la légèreté. Qui aurait cru que des paraplégiques dans un centre de rééducation pourraient nous faire autant rire ? Avec ses faux airs d’Intouchables, Patients nous montre surtout une bande de potes à qui on a enlevé l’autonomie, mais pas la force de se vanner. Les répliques fusent dans tous les coins entre des acteurs investis et leur bonne humeur devient vite contagieuse. On ressent une réelle tendresse pour ces accidentés de la vie, partenaires de galères et de blagues.
Hymne existentiel. On reste estomaqué par la justesse de son duo de réalisateurs, qui allient le ton et la férocité du message, celui de continuer d’avancer même si rien ne sera plus jamais comme avant. Honnête, l’œuvre ne s’épargne pas pour autant les sujets difficiles, les prises de conscience inévitables, tout en conservant ce petit quelque chose qu’on appelle l’amour de la vie. Un message fort sur le handicap et une réelle énergie positive partagée font de Patients un film beau, drôle, mais surtout nécessaire.