Avant que ce soit un monsieur mal coiffé qui nous donne des leçons sur l’écologie, c’était le boulot d’un vieux bonhomme au bonnet rouge (non, pas le Père Noël). Et si L’Odyssée nous prouve bien une chose, c’est que si le premier peine à se faire entendre, le second se laisse bien voir.
Le poids des mots, le choc des photos. Il faut bien emprunter l’ex-formule d’un célèbre magazine pour qualifier le plus justement possible le film de Jérôme Salle. Disposant des moyens de ses ambitions, le réalisateur nous livre des images superbes des océans et de ses merveilles. Mais plus qu’un récit autour du Monde du silence, on nous raconte surtout un portrait de famille, pas toujours joyeux, s’articulant autour d’un homme ambigu dont on ne nous épargne pas le côté sombre.
Excès d’ambition. Un drame familial réussi, peut-être trop qui finalement éloigne le Commandant Cousteau de L’Odyssée. Les profondeurs bleues se transforment alors en simples éléments de décor, et le virage écologique de l’homme, bien trop rapidement expédié, n’est que le symbole de sa réconciliation avec son fils. Comme Ulysse, il semblerait qu’il se soit lui-aussi un peu perdu en chemin, même si on aura apprécié le voyage.