Le début des années 50 est marqué par des films sur les forains avec La Strada de Federico Fellini, Le Cirque en révolte d’Elia Kazan ou encore Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. De Mille… Une coïncidence qui ne signifie strictement rien, mais qui montre différents points de vue sur le sujet par de grands cinéastes. Au contraire du long-métrage du maître italien, le film de Kazan est très méconnu et pourtant il mérite l’attention des cinéphiles.
Film anti-rouge, mais plutôt subtil. Malgré un aspect de pure propagande, car on est dans les années anti-communistes les plus féroces aux Etats-Unis – d’ailleurs Kazan a eu de gros problèmes à cause du maccarthysme, ce film serait sa manière de racheter son honneur auprès des Etats-Unis -, le cinéaste parvient à dépeindre sans lourdeur la terreur de la dictature communiste.
Le réalisme Kazan. À Hollywood, le cinéaste a toujours été un peu à part en abordant aussi bien le cinéma de genre que social. Dans le Cirque en révolte, on retrouve ce mélange des deux avec un pied dans le réalisme social et l’autre dans le film d’espionnage. De plus, avec son grand sens de la narration, Elia Kazan signe un film très réussi, certes mineur, mais qui vaut amplement le coup d’oeil.