On avait manqué Divines lors de sa sortie ciné, il nous fallait absolument rattraper cette erreur et constater, à juste titre, qu’il n’a pas usurpé sa réputation d’être l’un des meilleurs films français de 2016.
Puissance émotionnelle. On rentre dans Divines un peu fermé, comme si la vie de ces deux banlieusardes ne pouvaient pas nous toucher. On en sort bouleversé, encore sous la surprise de la claque prise par cette ode à l’amitié, réelle, dure, belle, triste… Houda Benyamina joue avec nos émotions avec un savoir-faire incroyable et un récit d’une grande richesse. Il faut aussi saluer le talent des comédiennes dont la jeune Oulaya Amamra, détestable, attachante, tellement vraie.
Puissance visuelle. La réalisatrice n’a pas volé sa Caméra d’or au dernier Festival de Cannes. Avec une grande précision, elle parvient à capter les moments forts, les émotions de ses héroïnes avec réalisme et pudeur. Elle signe un drame humain, met un visage sur les jeunes défavorisé(e)s, capte la vie, tantôt merveilleuse, tantôt cruelle. Et nous ? On y pense encore…