On a tellement l’habitude de le voir dans des grosses productions qu’on oublie parfois que Michael Fassbender reste un touche-à-tout de talent comme il le prouve avec À ceux qui nous ont offensés.
Duel familial. D’un côté un Brendan Gleeson autoritaire, de l’autre un Michael Fassbender tiraillé entre son devoir et son envie de liberté. Une confrontation dont l’intensité se montre à la hauteur de l’interprétation exceptionnelle de chacun. L’ensemble du film d’Adam Smith repose sur cet affrontement père et fils où il est question d’héritage autant que d’apprentissage.
Un recul nécessaire. À ceux qui nous ont offensés aurait pu très rapidement tourné au festival de clichés si le scénario n’évitait pas intelligemment toute idée moralisatrice. C’est en refusant le jugement qu’il parvient à se doter d’un aspect documentaire social, ne mettant pas en images plus de détails que nécessaire. Une atmosphère un peu gâchée par des longues séquences de course-poursuites, dont on comprend l’intérêt narratif tout en se disant qu’il y avait peut-être mieux à faire.