Si l’Hexagone conserve toujours une certaine pudeur à mettre en images ses drames, du côté outre-Atlantique on est plus prompt à s’emparer du sujet. Une manière pour Hollywood de panser ses blessures et de glorifier ses héros, voire son pays comme dans Traque à Boston.
Portraits touchants. En terme de catastrophe, Peter Berg n’est pas un manchot, preuve en est son efficace Deepwater avec le même Mark Wahlberg. Il récidive avec le récit de cet attentat dramatique et de la chasse à l’homme qui s’ensuivit. Une terrible histoire vraie transformée en thriller bien mené et intense où les événements finissent par reliés tous les personnages. Le réalisateur rattrape même un des gros défauts de la version ciné en adjoignant au générique de fin un petit documentaire sur les survivants. Classique, mais on en attendait pas moins.
Patriot Act. Mais toute la bonne volonté du monde ne parvient pas à cacher le relent de patriotisme qui entoure le long-métrage, surexposant l’héroïsme de ces citoyens et faisant fi des minorités. Et à la fin, on se donne la main et l’Amour triomphe toujours. C’est beau, c’est grand, c’est Américain avec toute la « subtilité » qui va avec, mais il faut le reconnaître, c’est fait avec le cœur.