« Je suis tout le monde et personne. Je suis partout et nulle part. Appelez-moi… Darkman« . Une décennie avant son Spider-Man, Sam Raimi faisait une première incursion dans l’univers des super-héros qu’il marquera à jamais de son empreinte unique.
Sans pareil. Dès les premières minutes, le film marque par son originalité et son bordel maîtrisé. Guignolesque et dans le même temps très sombre, horrifique et pourtant incroyablement kitsch, impossible de dire si le réalisateur signe son plus grand nanar ou une belle parodie. Les deux, camarade ! Là est le génie de Raimi : se réapproprier déjà les codes d’un genre qui n’existe pas encore et signer un long-métrage inimitable. Darkman est l’œuvre d’un fan de comics et surtout d’un grand cinéaste.
Dingue. De la musique de Danny Elfman à la prestation possédée de Liam Neeson, le film cumule les moments cultes. Pur produit de son époque, aujourd’hui restauré dans une édition définitive magnifique – la restauration des images est sublime -, le métrage surprend par son style, choque par son côté sombre et amuse par ses scènes issues de l’imagination d’un esprit malade. Darkman ne plaira pas à tout le monde, mais il ne laissera personne indifférent.