On a une bonne ou une mauvaise nouvelle en fonction de ton régime alimentaire : Carnivores ne parle pas de viande. Maintenant que tu es prévenu, tu peux toujours t’intéresser à ce qui suit ou aller te faire une grillade / salade…
Carnivores est le premier film des acteurs et frangins Jérémie et Yannick Renier. Ils y mettent en scène deux sœurs comédiennes dont une brille et l’autre non, ce qui créer l’envie. Bref, leur vie, mais pas vraiment parce qu’eux, ils s’aiment.
Envisagé comme une comédie, le long-métrage a fini en thriller et ce n’est pas plus mal. Malgré ses chemins balisés et attendus, Carnivores ne manque pas de style – et d’une photographie magnifique – et on se rapidement pris dans cette ambiance glaciale, cette tension palpable, jusqu’au climax final qui vire au fantastique. Ce n’est clairement pas parfait, mais c’est propre.
Deux actrices Carnivores
Le long-métrage a pour lui d’être habiter par deux actrices au talent hypnotisant : Leïla Bekhti et Zita Hanrot. La jalousie grandissante de l’une, la fragilité de l’autre, chacune ayant autant de raisons d’être aimée et surtout d’être détestée. En traitant les deux caractères de façon égale en terme d’émotions qu’ils suscitent, le film nous place dans le rôle d’arbitre qui attend la chute inévitable d’une des deux, ou des deux.
Dans ce contexte, on comprend moins ce choix du scénario et de la caméra de se concentrer principalement sur Mona en occultant tout ce que Sam aurait à raconter. Dans le fond comme dans le forme, Carnivores est un film où se côtoient la réussite et l’échec, à l’image de ses sœurs rivales. À chacun de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide.