En dehors d’une pression médiatique qui fait peser sur Samba un poids qu’il n’a pas à subir, il y a un duo d’auteurs doué pour trouver le juste équilibre entre la fibre populaire et une certaine exigence cinématographique. Et leur nouveau projet, proposant la rencontre entre deux populations qui s’ignorent, se montre toujours digne de leur talent.
On y suit Samba, un sans-papier contraint de faire profil bas au pays des Droits de l’Homme. Ses multiples rencontres, dont une plus intime avec Alice en pleine remise de burn-out, constituent l’essentiel d’une comédie teintée de gravité. Plutôt que d’affronter les questions qui leur pendent au nez, les deux cinéastes s’en amusent avec distance mais sincérité, qualité majeure de leur cinéma.
La caméra évite l’écueil du jugement et s’attarde sur les difficultés quotidiennes de ses personnages avec un croquant qui n’empêche pas le sérieux de filtrer. Le mérite en revient aussi à un casting parfait en tous points, jusqu’à un Omar Sy admirable. Dommage alors qu’en fin de parcours, le récit se montre aussi peu subtil et termine une belle aventure avec tant de facilité. On tenait là un long-métrage populaire presque parfait.
Samba sort le 15 Octobre 2014 dans les salles.