Marvel ne prend jamais de risque. Marvel sort toujours la recette du grand spectacle décomplexé. Marvel peine à proposer des séries de qualité égale. Soudain, Daredevil débarque, comme si l’alliance avec Netflix pouvait tout changer. Eh bien oui, tout change.
De prime abord, le projet inquiété. Après sa crucifixion par le film de 2003, la résurrection du justicier d’Hell’s Kitchen ne soulevait pas les foules. Aveugles nous étions. Treize épisodes plus tard, nos yeux, bien ouverts, ne peuvent que constater l’évidence : Marvel peut se renouveler et Netlix vient de nous offrir une nouvelle série immanquable.
Avec brio, Daredevil nous plonge dans son ambiance âpre, sa mythologie, ses clins d’oeil à Avengers, sans jamais brusquer, avec naturel et on n’y voit que du feu. La mise en scène millimétrée, le soin apporté à l’ensemble des personnages, à l’intrigue et l’interprétation dantesque de Vincent D’Onofrio imposent le show comme la meilleure série super-héroïque. Ses confrères télévisuels peuvent ranger les collants, Daredevil ne boxe pas dans la même catégorie.