Lundi 29 Juin 2015. Au bar Le Germain, nous sommes une petite poignée impatiente de rencontrer le réalisateur Paolo Sorrentino. Auteur unique, le bonhomme aura offert à Cannes peut-être l’œuvre la plus immédiatement majestueuse avec Youth, chronique d’une douceur et d’une mélancolie à fendre le cœur.
De la race des dandys légendaires, le bonhomme nous livre une interview express où il feint à chaque réponse légère de n’être qu’un réalisateur inconscient ou comme il le dit lui-même, « feignant ». Cigare à la main et chemise légèrement déboutonnée, on est légèrement intimidé devant ce personnage plutôt avare en confidences.
Pourtant, on apprend que le scénario a été rédigé pour Michael Caine, que l’improvisation grandit à chaque film et que Tony Servillo, fidèles d’entre les fidèles, manque un peu à ce cinéaste d’une immense discrétion.
Retrouvez en page suivante l’échange complet, fruit de mes camarades et de moi-même.
Photographie par Monica Silva