Je me remets doucement de l’effet A Cappella (notre critique ici) que me voilà face à Lee Sujin, réalisateur de ce nécessaire long-métrage. En écho, celui-ci explique qu’il est passé à la mise en scène du film pour évoquer d’abord ce qui est au centre du sujet, à savoir l’agression quotidienne et la violence souterraine.
Un geste militant qui n’empêche pas une création scénaristique qui n’est pas la transposition de faits divers mais cherche à en reproduire l’effet de réel. Sa formation photographique l’aura incitée à condenser une narration complexe à composer, ayant demandé des années de maturation (7 ans) avant de parvenir à ce qu’elle est aujourd’hui. Et d’exiger de ses actrices et acteurs un engagement à la hauteur.
Histoire « maintes fois traitées en Corée selon lui », il a cherché à ne pas racoler mais à rester prudent, à redonner l’écho d’un espoir notamment par le truchement d’une image finale l’ayant obsédée depuis le début. L’idée de l’A Cappella est alors de suggérer la métaphore d’une société coréenne qui pourrait s’harmoniser dans ses différences. Une bien belle idée pour un film fort qui sort, on le rappelle, le 19 novembre en salles.