Willy Rovelli
C’est la première que vous faites du doublage, qu’est-ce qui vous y a poussé ?
Je crois qu’avec la voix que j’ai, je n’ai pas trop le choix ! Je crois que jamais je ne doublerais Stallone ou Bruce Willis, donc il me restait que du dessin animé. Je vais avoir des rôles assez limité en doublage mais c’est très bien. Je trouve que c’est un personnage qui me correspond tout à fait. Je me suis bien marré à le faire !
A tel point qu’on se demande qui a doublé qui !
C’est vrai, on se demande qui est qui, si c’est Pompon qui joue mon rôle ou l’inverse, on ne sait pas les deux se confondent. Et puis y’a cette ressemblance physique, il est tout petit tout mignon, ce qui est déjà mon cas, complètement fou. C’est moi !
Ça fait longtemps que vous travaillez avec votre voix, pourquoi ne pas avoir fait de doublage plus tôt ?
L’envie je l’avais mais je ne sais pas me vendre, si on ne vient pas me chercher, je vais pas aller voir les gens. Je suis incapable de décrocher mon téléphone et de demander quelque chose. Le doublage j’en avais envie depuis toujours mais je me disais pourquoi ils auraient besoin de moi et pleins d’autres questions comme ça. C’est une connaissance à qui j’avais parlé de ça qui m’a rappelé plusieurs années après pour me parler du projet.
Vous avez d’autres projets de doublage ?
Non pas encore mais le film donnera peut-être des idées à d’autres et moi je suis preneur. Dès que y’a un truc sympa à faire je prends. J’aime bien faire des trucs différents.
Comment vous avez vécu l’expérience du doublage ?
Très marrant mais très crevant. C’était du boulot mais je l’ai vraiment pris comme une récréation. Et en même temps j’ai été très surpris parce que je ne pensais pas que ça serait autant physique. Il faut jouer quoi ! Et c’est là toute la complexité du truc, on double un animal et en même temps on est très humain. Et puis il faut suivre les directives des américains. Il faut trouver sa place là-dedans. Mais c’est venu très rapidement, je me très vite suis senti à mon aise. On a même finit plus tôt !
Vous avez travaillez à partir de la voix du comédien américain ?
Non parce que je n’ai rien à voir à lui ! Mais quand j’ai vu ce truc tout petit qui sautait partout, je me suis dit c’est toi, fonce ! Donc tout en suivant les choses, j’ai essayé de proposer des variantes, des intonations de voix différentes, des petits cris, des petits rires sadiques par ci par là.
Le film était présenté en avant-première au festival d’Annecy, qu’est ce ça vous fait ?
J’ai regretté de ne pas y être ! Ça aurait été une belle histoire de me dire que je partais de là-bas (Il a grandi à Annecy NDLR) et que le premier film d’animation que je fais est projeté là-bas. C’est un festival qui est mondialement connu et je sais que le film a été très bien accueilli. Mais ce n’est que partie remise.
Le film comporte une réflexion sur l’abandon des animaux, c’est d’ailleurs l’histoire de votre personnage, c’est une question à laquelle vous êtes sensibilisé ?
J’ai grandi avec des animaux, donc oui forcément. Je ne suis pas un fervent défenseur de la cause animale, je ne milite pas dans des associations, mais c’est évidemment inconcevable pour moi d’abandonner des animaux. Et en même temps, je pense qu’avant de prendre des animaux il faudrait prendre conscience que la charge que ça représente. On n’a pas un chat comme ça pour faire joli, il faut savoir s’en occuper.
Vous vous êtes déjà demandé ce que faisaient vos animaux quand vous partiez ?
Ne rigolez pas, à chaque fois que je partais j’étais inquiet ! Je me disais « mais qu’est-ce qu’il doit se faire ch** ! » donc je lui achetais plein de petits jouets alors qu’un simple carton suffit à les amuser ! Je rêvais d’installer des caméras pour voir ce qu’il faisait !
Vous disiez que vous aviez une voix de dessin animé, est-ce que l’animation c’est un genre qui vous plait ?
Je suis toujours un gamin old school, vous me mettez devant un épisode de Tom et Jerry ou les Simpson, je me marre. J’ai été élevé avec ce genre de dessins animé. Alors les films comme les Disney ou autres ne m’ont jamais attiré. Mais je trouve que depuis quelques années, les films d’animations sont devenus … whaou ! Les histoires sont réfléchies, c’est graphiquement incroyable, on se marre, on apprend des trucs …