Comme chaque année, on fait le bilan, calmement, et pour l’occasion, Léa nous gratifie de son récap harmonique et nous propose son top/flop musique 2025 !
Les coups de coeur musique 2025 de Léa

Something Beautiful
Avec Something Beautiful, Miley Cyrus réaffirme son potentiel artistique. L’album prend une tournure électro pop, voire électro expérimental sur certaines pistes. La chanteuse nous avait déjà surpris avec son confidentiel, mais néanmoins bon album, Plastic Heart en 2020 qui lorgnait du côté du rock. Cette nouvelle direction artistique lui réussit tout autant et elle parvient à emmener son auditoire exactement où elle l’envisageait. Something Beautiful nous envoie dans l’espace, à la limite du divin et surprend à chaque morceau. Imprévisible et bien produit, c’est la bonne surprise à laquelle on ne s’attendait pas.
Pandémonium reloaded
L’association des grands amis Vald et Vladimir Cauchemar sur ce réenregistrement de Pandémonium ne pouvait mieux tomber. Notre virtuose de l’électro se sent au Pandémonuim (capitale de l’Enfer) comme chez lui et réhausse de ses productions les titres qui pouvaient pêcher. Vald n’étant plus au top de sa rime (voir ci-dessous avec son très mauvais Magnificat), malgré quelques morceaux percutants comme Gauche Droite. Ce bon coup de punch du côté des instrumentales permettra ainsi à Pandémonium de se bonifier avec le temps.
Mayhem
Une collaboration avec un ponte de l’électro français a aussi remis Lady Gaga sur les podiums des charts. Son précédent album, Chromatica, se ternissait par des mélodies électro banales et profondément ennuyeuses. Voici un problème résolu avec Gesaffelstein aux manettes. Bien rythmé, Mayhem porte ainsi la griffe acérée, froide et oppressante du prince noir de l’électro. Les deux artistes accouchent d’un projet dark pop qui ravive les heures de gloire de Mother Monster au début des années 2010 avec ses excellents The Fame Monster et Born this Way.
Les déceptions musique 2025 de Léa

Raï’n’B Fever 5
Les quatre premiers Raï’n’B Fever, sortis entre 2004 et 2011 s’étaient imposés comme des références ultimes en matière de fusion du raï et du R’n’B. Ce cinquième opus, chapeauté par son producteur historique, Kore, n’a plus rien de la superbe d’antan du projet. Paru en début d’année pour célébrer les 20 ans de l’initiative, le timing sentait le sapin. On ne sort pas les tubes de l’été en plein hiver. Raï’n’B Fever 5 adopte un rythme lancinant et monotone, notamment car il a presque complètement dérivé vers le rap. Vidé de sa substance, il s’oubliera aussi vite qu’il s’est écouté.
Magnificat
Dans une optique rédemptrice, Vald dédie cet opus aux forces bienfaisantes, un Magnificat étant d’ordinaire religieusement adressé à la Vierge Marie. Rien à voir toutefois avec les grands Magnificat que nous a offert l’histoire de la musique comme ceux de Bach ou Vivaldi. Dans cet album, Vald se noie dans des inepties sur des productions quelque peu étonnantes. Il a tenté de se la jouer Jul en rappant sur des instrumentales électro qui rappellent méchamment celles du marseillais. Sans surprise, la mayonnaise n’a pas pris… il faut battre l’œuf plus de 3 minutes pour que ça monte (le morceau le plus long dure à peine 2 min 47).
The life of a showgirl
Taylor Swift semble avoir quelque peu perdu de sa simplicité et de son intégrité, deux valeurs qui ont ravi son public, de ses premiers succès en 2008 à son retour salvateur au folk entre 2020 et 2021. Le titre The Life of a Showgirl implique, évidemment, qu’elle y joue la star (qu’elle fasse sa Beyoncé, si on veut parler en langage so 2008). Toutefois, The Life of a Showgirl dépeint une artiste qui a perdu pied, après plusieurs albums qui préfiguraient ce déclin artistique. Lover, dès 2019, amorçait ce virage à une électro pop impersonnelle et fade. Cette direction artistique beaucoup trop en decà du potentiel de la star dessert les messages pourtant dignes d’intérêt de l’album, comme la pression des réseaux sociaux ou les conflits autour de ses droits musicaux.
