Présenté en ouverture du festival Cinéma du Québec au Forum des Images, Love Projet est le nouveau bébé de Carole Laure, personnalité reconnue par-delà ses frontières. Son regard s’est porté sur une troupe de danse et les carrefours amoureux comme existentiels qui l’agitent, au sein d’une mise en images à la candeur salée.
Objet filmique à la tonalité difficile à définir, Love Projet réunit les contraires : des éclats de lumière au service de relations humaines torsadées, des regards enfantins tragiques au milieu d’amourettes soyeuses… Une sorte de kaléidoscope d’intentions auquel il faut rajouter des pauses musicales ou dansées conçues en playback ou surgissant en surimpression d’autres séquences.
Jaillissent de ce grenier soigneusement entretenu quelques beaux personnages, de charmants instants et un regard enfantin inquiet qui séduit et émeut, parfois. Grinçant lorsqu’il recourt à des échanges dialogués artificiels, le long-métrage rayonne pourtant grâce à ce que l’on surnomme usuellement défaut, pour peu que l’on s’ouvre à la proposition singulière de sa réalisatrice.
Love Projet n’est pas prévu en salles françaises pour le moment.