Voici le topo : vous êtes une jeune lycéenne et vous draguez des pigeons. Comme mise en bouche nous avons connu moins perturbant. C’est pourtant la situation dans laquelle Hatoful Boyfriend nous plonge.
Sous ses airs parodiques, le titre vole cependant sur des sujets bien plus profonds que le reste de la production vidéo-ludique : suicide, drames familiaux, place dans la société, etc. C’est clairement dans le traitement de ces propos que Hatoful tire son épingle du jeu. Oscillant entre le drôle et le dérangeant, l’écriture du titre casse les codes du genre Visual Novel souvent niais. Une fois le jeu fini, un curieux nouveau chapitre s’ouvre, picorant du côté de l’enquête, le scénario allant même jusqu’à justifier ce monde empli de volatiles.
Le titre est cependant en pleine contradiction avec lui-même, son gameplay se rapproche plus d’un quelconque jeu de drague et n’offre rien de plus qu’une succession de choix de dialogues. Le joueur est alors tiraillé entre la grande qualité d’écriture et la jouabilité monocorde.
Hatoful Boyfriend ne plaira pas à tous, son absence totale de diversité claque la porte aux nez des allergiques du visual novel, les privant d’une des plus belles plumes (et une des plus barrés) de ces dernières années.