Jeux d’enfants

Pour gagner le jeu, il lui fallait une jolie boîte et une jolie copine. Pour adorer Jeux d’enfants, il nous fallait une bonne histoire et de bons acteurs. Mais dans les deux cas, il fallait un petit grain de folie.
Son personnage, Julien Janvier, est un gentil petit garçon, mais dès qu’on le pousse un peu, il sombre dans les mensonges et les bêtises. Un peu comme Guillaume Canet finalement. Raisonnable en apparence, mais qui peut facilement vriller sous un peu d’influence.
Dans ce film il va au bout des choses. Ça va toujours plus loin, c’est toujours plus dangereux, c’est toujours plus intense. Il tend vers l’extrême et c’est ce qui donne le frisson. Il passe par plusieurs étapes, plusieurs personnalités. Son sourire tendre et son visage d’ange charment, mais sa froideur et sa méchanceté effraient.
Un double caractère qui donne du rythme et de la complexité au scénario. Julien et Sophie font les 400 coups, et rien ni personne ne peut les arrêter. Pisser sur le bureau du directeur, desserrer le frein du bus ou se couler dans le béton, il est capable de tout si c’est pour elle. Il n’y a absolument aucune limite, pas même la mort. Et c’est bien là que l’on retrouve un Guillaume Canet totalement débridé, toujours créatif et plein d’idées.