Full Contact fait office de véritable carte de visite pour Ringo Lam, sans aucun doute un des cinéastes hongkongais les plus mésestimés de son temps.
À l’instar du À Toute Épreuve de John Woo sorti la même année, Full Contact est basé sur le bon vieux principe d’une vengeance sanglante et impitoyable. Le long métrage fait office de catalyseur bruyant et ultra-stylisé de toutes les angoisses chères à son cinéaste, comme l’incertitude du monde et sa gangrène morale. Ringo Lam n’a pas peur de se laisser aller à tout les excès (incroyable vue subjective sur la trajectoire d’une balle par exemple) ni de laisser se dégager un charme furieusement d’époque, avec riffs électroniques et vestes rococo de rigueur.

Sauf que Lam a l’intelligence d’encapsuler ses folies avec une science du cadre et un art du montage imparables, transformant une sorte de bande dessinée en objet visuel superbement accrocheur. On se laisse littéralement pénétrer par cet univers singulier et ses personnages iconiques, qu’un casting de renom sert à merveille (Chow Yun-Fat ici au sommet de son charisme) et qui font de Full Contact un film à estimer d’un œil averti. Un film d’une grande puissance, qui n’hésite pas à couper des têtes, quitte à être interdit pour les moins de 12 ans en France.
Fiche technique
Réalisation : Ringo Lam
Scénario : Nam Yin
Production : Ringo Lam
Casting : Chow Yun-fat, Simon Yam, Anthony Woong
Date de sortie : 23 juillet 1993
Synopsis : Afin d’aider un ami à régler une dette de jeu, Jeff est obligé de travailler pour la police. Mais les choses tournent mal. Craignant des représailles, Jeff et son ami sont obligés de fuir et de se cacher. Quand Jeff apprend qu’on lui ment depuis le début, une incroyable envie de vengeance le prend…
Full Contact est sorti en salles le 23 juillet 1993.
AVIS
Pure réussite pour Ringo Nam qui délivre un film avec un univers singuliers, un casting de renom et un surtout des idées originales.

