27 ans après sa première sortie en salles, Thelma & Louise, le chef-d’œuvre décrié à l’époque de Ridley Scott, revient sur nos écrans en version restaurée. On le redécouvre avec un œil nouveau…
Lorsqu’il fût diffusé en 1991, Thelma & Louise créa de nombreuses polémiques. Incitation à la violence, au féminisme, à la misandrie… tout a été dit, surtout dans les extrêmes. Or qu’est-ce qui dérange ? Que deux femmes s’éprennent de liberté ? Qu’elles rejettent le patriarcat ? Qu’elles refusent d’être considérées comme des objets ? Il y a presque trois décennies, Susan Sarandon et Geena Davis – livrant chacune une interprétation formidable – clamaient haut et fort qu’elles préféraient mourir libres que d’être jugées, enchaînées ou tuées par des hommes.
Thelma & Louise vivent
On passera sur les qualités (très) nombreuses du film, du génie de son scénario comme de sa mise en scène (Ridley Scott a définitivement fait un début de carrière phénoménal), car on aurait rien de plus à ajouter aux éloges mérités qu’il reçoit encore chaque jour. Non, le plus intéressant c’est bien de revoir Thelma & Louise en ce moment alors que les femmes, à Hollywood et ailleurs se font entendre depuis l’affaire Weinstein. Dans les aspirations de nos deux hors-la-loi comme dans celles des voix qui s’élèvent aujourd’hui, le parallèle est facile, il est obligatoire, certains diraient même nécessaire. En espérant que dans 27 ans, on n’ait plus besoin de revoir le métrage autrement que pour le plaisir.