Quelque temps après Prisoners – ou avant à l’égard de la date de tournage – Enemy nous plonge à nouveau dans un thriller labyrinthique avec un Jake Gyllenhaal en pleins troubles. Un long envoûtant et complexe. Parfois trop.
Sur les fondations d’une intrigue au final assez simpliste, Denis Villeneuve nous plonge dans Enemy, son nouveau film où le réalisateur met en scène un scénario haletant de Javier Gullón. Le film construit ses énigmes, pose les questions et laisse le soin au spectateur de tenter d’en déchiffrer les réponses. Déstabilisant, exigeant, le film confirme un réalisateur dont le talent pour la mise en scène rappelle les plus grands, jouant notamment sur la lenteur pour inspirer un certain malaise. Devant la caméra, Jake Gyllenhaal joue sur les deux tableaux et perturbe, effraie, captive.

Face à face ou délire schizophrénique, Enemy s’apprécie grâce à la richesse de ses détails, nécessitant une seconde lecture pour en apprécier la portée. Denis Villeneuve signe une œuvre moins abordable que Prisoners, habitée d’une prétention légitime, mais qui ne manquera pas de diviser le public. Jake Gyllenhaal, quant à lui, s’illustre encore une fois dans le genre psychologique, et on en reveut encore ! Le film est réussi mais ne s’épargnerai pas d’aller plus vite, et moins profond.
Fiche technique
Réalisation : Denis Villeneuve
Scénario : Javier Gullón, libremente adapté du roman L’Autre comme moi de José Saramago
Casting : Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Gadon
Date de sortie : 27 août 2014
Synopsis : Adam enseigne à l’université et mène une vie terne qui oscille entre ses cours à l’université et sa petite amie. Un jour, il découvre son sosie parfait en regardant un film que lui conseille un collègue de l’université. Perturbé, il enquête alors pour connaître l’identité de ce mystérieux double. Il parvient très vite à entrer en contact avec lui…
Enemy est sorti en salles le 27 août 2014.
Avis
Un thriller énigmatique assez efficace, avec un Denis Villeneuve qui confirme sa place comme grand réalisateur, et un Jake Gyllenhaal au sommet de son art. Le film n'est pas épargné de quelques longueurs, en cherchant parfois à en faire trop...

