Si aux États-Unis Deadpool est un raz-de-marée commercial (12,7 millions pour son 1er jour) et critique (84% sur Rotten Tomatoes), on se montre plus nuancé du côté de l’hexagone. Non pas que le public français le boude (4054 entrées en premières séances, 4,6 en notes spectateurs sur Allociné), mais la presse fait état d’une certaine frilosité (3,2 étoiles sur Allociné). À raison ?
À Première, on pointe du doigt un simple film « où le super-héros dit fuck » et même Comicsblog lui trouve un manque d’irrévérence. Certes Deadpool dénonce des clichés qu’il possède, n’est pas le déluge d’hémoglobine attendu ni même un véritable cassage du 4e mur. Un constat de semi-échec alourdi par les promesses d’une campagne promotionnelle exceptionnelle et d’un Ryan Reynolds enflammé, finalement pas toutes tenues.
Mais il ne faudrait pas oublier qu’après son massacre dans Wolverine et le désir de la 20th Century Fox de l’enterrer, nous voilà face à un Deadpool ressuscité, fidèle au personnage, au sein d’un studio grand public (qui vise les ados malgré le R-Rated) produisant le film à contrecœur et dont la dernière œuvre super-héroïque nous glace encore le sang. Non Deadpool n’est pas parfait, mais il revient de loin et il essaye quelque chose et nous cela nous suffit.