Pour sa sortie en blu-ray, Deadpool 2 se pare de ses plus beaux habits, dont une version inédite, la bien nommée Super Méga $@%!#& Chouette et ses 15 minutes supplémentaires… et nécessaires ?
C’est bien connu, surtout quand ta mère s’appelle Martha, une version longue peut tout changer par rapport à la vision qu’on en avait au cinéma. Et parfois, c’est juste du petit bonus sympatoche ou dispensable. Pour Deadpool 2, on parle carrément d’un director’s cut Super Méga $@%!#& Chouette, alors autant dire qu’on a pas hésité une seconde à mettre la galette dans le lecteur.
On peut diviser ces séquences – quinze minutes en tout rappelons-le – en trois catégories : celle qui sert l’histoire, celle qui profite au personnage et celle qui rallonge juste certaines blagues.
Russell, l’ado maltraité
Contrairement à la version des salles obscures qui le montrait sous forme de rapides flashbacks, ici on insiste bien sur l’arrivé de Russell au centre de rééducation et la torture infligée par le directeur. C’est l’occasion de s’intéresser plus tôt dans l’histoire au jeune garçon et de mieux comprendre sa colère. Ça donne aussi un côté beaucoup plus sombre au long-métrage pendant quelques minutes.
Ici, il y aura deux écoles. Soit on considère que cette nouvelle monture offre plus de profondeur à Deadpool 2, soit on peut juger la séquence déplacée par rapport à la dynamique en place à ce moment du film, lui préférant l’introduction plus énigmatique de Russell de la copie cinéma. Pour nous, ça permet surtout de lier le mutant à Wade plus rapidement en se servant de leur souffrance en écho. Mais il faut bien avouer que notre vision est altérée par le premier visionnage en salles.
Wade, le coloc idéal ?
On est tous d’accord, Wade n’est jamais plus drôle que lorsqu’il interagit avec ses partenaires, que ce soit la X-Force ou les X-Men. Dès lors on est assez fans de la séquence qui le voit jouer le parfait coloc’ avec Colossus, Negasonic et Yukio. Sa crédibilité frôle le zéro, mais elle permet d’observer l’anti-héros tentant de s’intégrer – ou du moins faire semblant – en forçant le trait et c’est franchement drôle.
Une scène qui a le mérite de renforcer aussi ses rapports avec ses camarades en mode « qui aime bien châtie bien » et comme on est fan de Negasonic, on prend avec plaisir ce supplément.
Deadpool 2 : du suicide, des vannes et bébé Hitler
En parlant de dynamique de groupe, on note le rallongement de certaines séquences existantes, que ce soit lors de l’intégration de Domino à la X-Force ou les chamailleries entre Cable et Pool. Là on touche au plus dispensable, si ce n’est insister sur l’esprit du film qui en avait pas besoin en l’état. Donc soit tu adores le film et forcément ça te fera plaisir, soit tu es plus mitigé et tu noteras à peine la différence.
Même constat pour les deux suicides avortés supplémentaires de Wade qui sont certes drôles, mais ne changent rien en soi.
Enfin, parmi la scène post-générique, on a bien évidemment la fameuse séquence du bébé Hitler, supprimée des salles après des retours test tièdes. Pour nous, c’est juste la conclusion logique de Deadpool 2 donc ô combien indispensable.
Bref, tout ça pour dire que ce blu-ray spécial Super Méga $@%!#& Chouette ne change évidemment pas le film, mais prolonge le plaisir si vous êtes dans le délire. Les fans apprécieront, les autres voudront peut-être se passer de vingt minutes en plus.
Deadpool 2 (les deux versions) est sorti en blu-ray le 17 octobre 2018.
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