Après Paddigton 1 et 2, Paul King revient au cinéma avec Wonka, un long métrage qui retrace la jeunesse du célèbre Willy Wonka, maître chocolatier un peu fou mais surtout follement intriguant.
Les adaptations de Roald Dahl sont nombreuses, et à raison, son univers abracadabrantesque, un peu féerique et surtout magique est parfaitement cinématographique et parle aux petits comme aux grands, la preuve avec Wonka.
Un long-métrage qui se savoure comme une papillote
Avec Wonka, le réalisateur Paul King signe une plongée dans l’univers de Charlie et la Chocolaterie. Ainsi, on découvre la jeunesse de Willy Wonka, celle d’un jeune homme naïf, affublé d’un haut de forme et d’un manteau étrange qui lui donne un air plus que sympathique. Charlie n’est pas encore là, où s’il l’est, c’est dans l’esprit du spectateur qui pourra se délecter de certaines allusions au film de Tim Burton.
Au spectateur avisé et en quête d’un peu d’action sérieuse, passez votre chemin, Wonka est un long métrage qui se dépiaute lentement, comme une papillote, pour mieux en appréhender toutes les douces saveurs. Il faut lentement ouvrir chaque feuille de ce petit bonbon pour être toujours un peu plus émerveillé par la magie de l’histoire de Wonka. Paul King s’adresse à l’âme d’enfant de ses spectateurs. Il s’agit de se laisser aller à la magie dès que le pieds est posé dans la salle de cinéma. Un peu de poésie, un peu de chanson aussi, un moment doux, réconfortant et surtout absolument parfait pour Noël. On en ressort le sourire aux lèvres, les yeux pleins de paillettes. C’est ça le cinéma après tout, une parenthèse de pureté dans la vie quotidienne.
Un moment de douceur
Qui dit Charlie et la Chocolaterie dit, le ticket d’or, oui, mais surtout, les chocolats. Ces derniers sont des petits bijoux de perfections à tel point qu’on a presque envie de tendre la main et de goûter les merveilles sur lesquels on entend disserter pendant presque deux heures. Les références aux folles machines de Wonka sont parfaitement dosées, suffisamment pour accentuer l’étrangeté du personnage et ne pas en faire trop.
Le chocolat reste une bonne invention, réconfortante, exactement à l’image du film de Paul King. Ces deux heures passent à merveille. On pourrait peut-être souligner quelques longueurs ou une chanson de trop. Pourtant avec l’hiver qui arrive, la dureté du monde réel, il est préférable de prendre la moindre petite bouchée de réconfort et de se laisser aller à fond dans un film qui donne le sourire.
Un Willy Wonka au sourire tout simplement craquant
Wonka n’est pas un film qui cherche à se prendre au sérieux, c’est une plongée merveilleuse dans l’esprit tortueux d’un génie du chocolat. Timothée Chalamet qui endosse ici le rôle-titre est charmant en tout point de vue. S’il fait certes fondre le cœur de la gente féminine depuis quelques temps maintenant, Paul King lui tend ici le chapeau du personnage un peu naïf. L’acteur incarne le gentil garçon qu’on a envie de brusquer un peu de temps en temps. Mais pas tellement, il est vraiment charmant après tout. Ce Willy Wonka est attachant du début à la fin, cette naïveté donne le sourire et on a envie de croire en ses rêves avec lui, d’entrer dans l’écran et de profiter un peu de cette bienveillance et de cet enthousiasme si pur et presque enfantin.
Le long-métrage s’adresse aux esprits en quête de simplicité, si l’intrigue est parfois un peu niaise, il n’est pas difficile de passer outre. Évidemment, les méchants sont très méchants, et un peu ridicule tout de même, et les gentils sont très gentils. Mais on prend plaisir à voir des comédiens qui semblent s’amuser comme des fous dans le rôle qu’ils interprètent. Olivia Colman se délecte du rôle d’une horrible matrone, et c’est presque jouissif de la voir faire. Calah Lane (Noodle) attendrit avec son charmant sourire. Keegan-Michael Key incarne à la perfection le rôle du gentil un peu potiche et très influençable, mais il faut avouer qu’on aime le voir dans de tels rôles !
L’Oompa Loompa (Hugh Grant) qui suit à la trace Wonka a, lui aussi, quelques choses de profondément attachant. Son air grognon et renfrogné est tout de suite attendrissant. Si l’acteur a confié à la presse avoir absolument détesté tourner le film avec les capteurs de mouvement son personnage n’en est pas moins terriblement attachant et l’air qu’il chante terriblement entêtant.
Un beau casting donc, des acteurs qui s’amusent, une atmosphère proche de celle d’une BD, il n’y a pas à dire, s’il y a un temps pour tout, Wonka est définitivement le temps de la magie. Un film parfait pour les fêtes de fin d’années qui ravira les yeux des petits comme des grands.
Wonka sort au cinéma le 13 décembre 2023
Avis
Wonka est le film à aller voir à l'approche des fêtes de fin d'années pour un bon moment en famille ou entre amis. C'est le genre de parenthèse agréable, qui arrache un sourire et met de bonne humeur. Un film aussi doux et réconfortant qu'une bonne tasse de chocolat chaud.