Si la première saison de Versailles avait commencé en douceur sur les rêveries démesurées du jeune roi soleil, la saison 2 expose, elle, une vérité beaucoup plus sombre. Emblème de cupidité, de péchés et de luxure, le palais conserve toute sa folie et sa splendeur, mais plonge peu à peu vers le côté obscur de la force. Plus de noirceur donc, mais surtout plus de tension, de suspens et de passion.
Petits meurtres entre amis. Pour ces nouveaux épisodes, Versailles se lance dans un massacre de masse à la Game of Thrones. Poison, étranglement, bûcher, noyade ou variole, tous les coups sont permis, à condition que la fin soit funeste. Pas le temps de s’ennuyer qu’un nouveau noble s’écroule. Inutile de s’attacher aux personnages, ils risquent de ne pas rester. Il faut donc vivre chaque épisode comme si c’était le dernier.
Un univers impitoyable. Perfides, vaniteux, précieux, les protagonistes ne sont plus là pour amuser la galerie, mais pour faire du dégât. On apprécie alors ce décalage entre l’esthétique exquis de la série et son ascension dans l’horreur…jusqu’à l’idée de trop. Des prémonitions, de la sorcellerie, et nous voilà plongés dans une sorte de Charmed en costumes, ridicule et affligeant. On en regretterait presque les sœurs Halliwell !