En premier lieu, il y a l’histoire d’un français en Amérique, Vincent, qui ne pense qu’à reconquérir la belle Barbara. Il développe progressivement une obsession qui prend les atours des traits mélancoliques de Vincent Macaigne, toujours aussi excellent dans une nouvelle variation du romantique en souffrance.
Le deuxième lieu, c’est celui qu’investit Armel Hostiou, auteur du projet et observateur curieux de New York. La ville est radiographiée dans l’urgence d’un tournage marathon, où les mises au point approximatives et la maladresse des rencontres garantissent le charme tout d’abord irrésistible de la première partie. Celle où Vincent promène son spleen auprès de la délicieuse Sofie Rimestad.
C’est alors que le tournage, marqué d’une pause conséquente, entraine la narration vers des terrains d’introspection sombres et désespérés. La romance alerte et le blues languissant débouchent sur une impasse mutique qui, au lieu de bouleverser son audience, l’éloigne un peu d’un protagoniste poursuivant une chimère dont on ne perçoit pas pleinement les racines.
Une Histoire Américaine sort le 11 Février 2015 en salles.