Après une saison 10 qui se terminait bien (notre critique) mais dont on ne se souvient plus trop, la 11e et dernière saison de The Walking Dead vient de s’élancer.
La famine gronde à Alexandria, poussant un groupe de combattants partir explorer de dangereux nouveaux paysages urbains tandis que d’autres, plus pacifistes, tombent sur le Commonwealth. Parce que ça sent la fin des haricots, The Walking Dead commence lentement mais sûrement à se rapprocher de son inévitable conclusion. Ça tombe bien, ce season premiere, entre nostalgie et regain de personnalité, laisse entendre que ce dernier ride sera plutôt agréable, du moins on dirait.
Toujours chapeauté par Angela Kang, synonyme de renouveau et de stabilité scénaristique pour le show zombifié par Scott Gimple, The Walking Dead tente le tout pour le tout pour s’en tirer avec les honneurs. Ainsi, pour rendre hommage au voyage télévisuel parcouru sur AMC, ce premier épisode de la saison 11 rend un discret mais tendre hommage au pilote sorti il y a presque 11 ans (doux Jésus). Références, plans identiques, easter eggs et clins d’œil se retrouvent ici et là tandis que la série opère un dernier et heureux lifting en retrouvant ses origines survivalistes et horrifique.
The End Is Near
Déjà, ce premier épisode évite les traditionnelles ellipses temporelles pour nous replonger directement dans le bain avec Daryl et d’autres badass qui s’apprêtent à mener une opération tendax. Le bad boy aux cheveux sales devient donc bel et bien le fer de lance du show, histoire de bien mettre en place son futur spin-off, pour éviter à Norman Reedus de prendre rendez-vous chez le coiffeur. Une capitalisation efficace donc alors que LA question demeure… Retrouverons-nous Andrew « Rick » Lincoln d’ici la fin de la saison ? Les paris sont ouverts.
Sinon, The Walking Dead tente enfin, après moultes péripéties et ralentissements narratifs, de reconnecter son intrigue avec le comics original de Kirkman avec la découverte du Commonwealth par Eugène et ses explorateurs de copains. Ainsi, le show nous propose deux focalisations autour desquelles s’axe ce season premiere. La principale, sombre et étriquée dans les égouts urbains pour une réalisation en huis clos revenant aux fondamentaux du genre horrifique avec des zomblards agressifs, des survivants apeurés et repoussés dans les retranchements, le tout sublimé par une image très contrastée du plus bel effet. Tandis que la deuxième focalisation offre une toute autre impression, plus colorée, notamment avec les armures des gardes du Commonwealth, et surtout beaucoup plus bavarde, plus humaine donc. Deux arcs pour deux ambiances, il y en a pour tous les goûts.
Mais surtout, et c’est là le nerfs de cette 11e saison, on poursuit la confrontation ultime teasée à la fin de la saison 10, soit les retrouvailles nauséabondes de Maggie (Lauren Cohan) et de Negan (Jeffrey Dean Morgan). Or si les rapports humains ont toujours été la force de The Walking Dead, ils sont ici plutôt bien gérés dans la mesure où les rôles tendent à s’inverser, la veuve de Glenn devenant méchante et « dictatoriale » tandis que l’ancien leadeur des Sauveurs amorce une sereine rédemption. Nul doute qu’une entente ou une alliance, temporaire du moins, ne devrait pas tarder à se profiler.
Sans révolutionner son lourd passé, The Walking Dead parvient néanmoins à s’octroyer un bon début de série, de quoi augurer du meilleur pour la conclusion tant attendue de ce show trop longtemps zombifié.