La saison 7 de The Walking Dead terminée, AMC se lance à l’assaut de l’Ouest sauvage avec The Son, d’après le roman de Philipp Meyer, également showrunner. Magnifique.
Temporalités alternées. Le point fort de The Son, si ce n’est son aspect réaliste sur la violence américaine (on y reviendra), réside dans son schéma narratif qui alterne les époques de la conquête de l’Ouest et de la révolution mexicaine. Elles sont liées par les générations d’une famille texane, du « grand » père (Pierce Brosnan), au fils (Henry Garrett) à la petite fille (Sydney Lucas, enfant). Un réalisme ancré dans une approche crue de ce qui a construit les Etats-Unis et explique pour beaucoup leur vie façonnée et fascinée par la violence.
La sauvagerie léchée. Car non content de peindre les pendaisons, scalpations ou les duels plein cadre devant des paysages indomptés, c’est avant tout l’omniprésence d’une épée de Damoclès sur un monde encore incertain qui fascine dans The Son. Le tout magnifié par de longs et lancinants travelings et plans séquences pour ne pas en perdre une miette. On est happé par cette chevauchée sanguinaire où la naissance d’un empire pétrolier finir d’asseoir la superpuissance que nous connaissons maintenant. Un must-see pour se documenter sur l’Histoire américaine.