Avec un peu en retard, on a enfin visionné les dix épisodes de la saison 1 de The Purge. Pour notre défense, on s’est endormi plusieurs fois en cours de route.
En soi, l’idée d’adapter le concept de The Purge (American Nightmare chez nous) en série ne semblait pas si mauvaise. Les films n’avaient certes pas que des qualités, loin de là. Cependant, ce portait d’une Amérique sombrant dans ses pulsions les plus noires une fois par an, offrait de nombreuses pistes de réflexion. Le format 10×40 minutes permettait d’explorer une intrigue avec la promesse d’observer sur deux temporalités les circonstances ayant entraînés les actes de la nuit.
Dans un sens, ce dernier point a été à demi-réalisé via des flashbacks tentant vaguement d’expliquer le passé des personnages. Sauf que le premier problème vient justement d’eux : nos « victimes » d’un soir se révèlent extrêmement rapidement… insupportables. Le couple en crise, la cadre exploitée, le marine à la recherche de sa sœur endoctrinée, on ne parvient pas à s’attacher à eux, surtout quand le scénario nous fait royalement tourner en rond.
The Purge n’a rien à dire ni à montrer
Parce qu’il faut bien constater que la série chapeautée par James DeMonaco, le papa de la licence, ne raconte absolument rien qu’on ait déjà vu dans les films et se permet de rallonger à l’usure son non-suspense. Toutes les tentatives d’étoffer un peu l’univers de la Purge, notamment avec ses récolteurs, n’apparaissent jamais comme essentielles, faisant davantage office de remplissage inintéressant.
Bon, côté narration, on s’emmerde profond, mais au niveau violence ? Mouais… là aussi, c’est le calme plat. On ne sait pas si c’est le manque de budget, mais le « carnage » se déroule souvent en hors-champ ou dans le paysage et c’est tout juste si on aura quelques échauffourées à se mettre sous la dent. C’est vraiment long dix épisodes, surtout en l’absence de rythme…
Sans folie, sans action, sans réflexion, sans personnages, cette première saison de The Purge est… une purge. Oui, la vanne était facile, mais tellement à-propos.