Avec Tell me a story, le papa de Dawnson’s Creek et de The Following vient adapter trois contes pour enfants en les transposant dans un paysage urbain et contemporain pour un résultat surprenant.
Le Petit Chaperon Rouge, les Trois Petits Cochons ainsi que Hansel et Gretel évoluent conjointement dans des thrillers entremêlés à New York. Kevin Williamson, showrunner de ce Tell me a story, propose pour CBS un nouveau regard psychologique sur des contes transposés de l’enfance innocente à la violence du monde adulte. Une sorte d’adaptation du roman graphique Fables de Bill Willingham, le fantastique en moins.
Tell me a story, an unexpected one !
A l’opposé de Once Upon A Time et de ses adaptations visuelles, aux effets spéciaux omniprésent, ce nouveau show se démarque avec brio. Sans l’aspect magique de ces histoires, Tell me a story se rabat sur une critique de la société américaine contemporaine, notamment la politique de Trump mais aussi les violences policières ou les ravages de la drogue. Une nouvelle interprétation qui fait mouche et permet aux contes de poursuivre leur visée éducative et dénonciatrice. Avec des références discrètes (ou non) aux histoires originales, ces multiples intrigues se relient petit à petit et se transforment en un thriller efficace et très rythmé dont on attend les réponses avec impatience.
Du drame psychologique d’Hansel et Gretel en passant par les Trois Petits Cochons qui braquent des bijouteries, tout est sous pression. La ville semble en perpétuelle ébullition, prête à exploser alors que nos personnages n’en sont qu’une extrapolation. Avec un casting issu de The Vampire Diaries (toujours de Williamson), qui sans nous transcender, fait le job bien aidé par une caméra forte, on retrouve les thèmes chers à la folie humaine du showrunner.
Tell me a story est peut-être l’œuvre la plus personnelle de Williamson, mais devra tenir la distance pour démontrer tout son potentiel sans n’être qu’une transposition brutale des contes de notre enfance.