Vingt ans après le premier opus d’une saga qui se sera bien dégradée au fil des suites, Taxi 5 débarque dans l’espoir de relancer la machine. Mais Franck Gastambide a oublié une chose essentielle : Marseille n’est pas Pattaya.
Un humour pipi-caca injustifié. On avait de l’affection pour son dernier film pour ce côté irrévérencieux de Gastambide, qui collait parfaitement à son univers parodique des Kaïra. Sauf qu’en voulant appliquer la même recette à Taxi 5, il crée un décalage désastreux entre son histoire et ses blagues de maternelle. Écrit comme pour correspondre au cahier des charges d’un autre film, son humour ne passe pas ou peu. Personnification du problème, Malik Benthala se contente de faire du sous-Jamel lourdingue pour combler un récit qui n’a pas besoin de lui.
Un héritage gênant. Pas d’amélioration lorsque le long-métrage se raccroche tant bien que mal à ses prédécesseurs, notamment au détour de nombreuses allusions à l’ancien duo, mais sans le montrer. Comme si on voulait parler aux fans sans pour autant assumer la filiation. Et quand on nous ressort la musique ou les répliques cultes, on ne peut qu’admettre la triste réalité : cela fait 20 ans que le Taxi a arrêté de rouler et il n’est pas prêt de redémarrer.