On ne saurait dire si Tag est le meilleur film du réalisateur Sono Sion. Il s’agit néanmoins d’une très bonne introduction à son cinéma prolifique et exagérément trash.
Des jolies lycéennes pourchassées sans relâche par l’Inquiétante Etrangeté. Au programme, on assiste à une série de saynettes jubilatoires allant de la possession à la décapitation à foison en passant par un mariage forcé avec un homme à tête de porc. Tag se présente ainsi comme un long poème symboliste atrocement barbare à l’aspect coloré et metafictif, centré autour d’une thématique chère à Sono Sion : la place de la femme au sein de la société japonaise.
Tag est sûrement un film mineur dans la filmographie bien remplie de Sono Sion, toutefois son rythme accéléré et hystérique, sa créativité, son humour et le charme des jeunes actrices en faisaient notre premier favori. Sous ses airs récréatifs et funkys, il faut également le voir comme un objet cinématographique révélateur, méritant une relecture analytique plus approfondie aussi bien sur la forme que dans son discours. On est ravi que le FEFFS ait décidé de présenter cette petite pépite en compétition.