Avec The Survivalist, le réalisateur irlandais Stephen Fingleton nous offre un film « post-événementiel » figuratif et réfléchi sur la condition de l’Homme ainsi que sur sa capacité à s’adapter à son environnement.
Afin de survivre à une grave période de famine qui traverse l’Irlande, un homme mène une vie de reclus à l’intérieur d’une cabane dans les bois. Sa vie se trouve menacée par l’arrivée de deux femmes en quête d’un gîte pour la nuit.
Aussi bien sur la forme que sur le contenu, The Survivalist tient un discours polyphonique fluide et entraînant. Il s’agit d’une simple histoire de frontières, alliant les codes du western et les portraits intimistes de personnages dans la pure tradition des films de Jane Campion. Un grand travail sur le son a été effectué en post-production, excluant la musique sans que cela ne soit une gêne.
Oscillant entre la légèreté et la gravité, The Survivalist est une création contemplative, naturaliste et sensorielle extrêmement bien maîtrisée. L’exercice de style fonctionne ici parfaitement, car Fingleton manie le vocabulaire cinématographique avec un certain brio. Une jolie découverte que nous vous recommandons chaudement.