En charge du futur Batman v Superman : Dawn of Justice, Zack Snyder cherche encore la reconnaissance d’un spectateur hésitant. Son nom peine à dépasser la frontière d’un 300 presque devenu culte ou d’un Man of Steel ombragé par le poids d’un Christopher Nolan. Et dans ce lot de films (parfois) injustement sacrifiés, se cache un Sucker Punch qu’il convient de réhabiliter.
Première et dernière incursion de Snyder hors du chemin de l’adaptation, Sucker Punch traîne la mauvaise réputation d’une œuvre désordonnée et machiste. Filles en jupettes sexy, gros flingues, difficile de nier le côté défouloir assumé du long-métrage. Le cinéaste s’éclate et ne lésine pas sur l’emploi de son ralenti fétiche sur une bande-son magistrale.
Derrière ce déluge d’action graphique et hommage assumé à la culture geek, Sucker Punch dévoile un scénario à double, voire à triple, lecture. Loin de mettre en scène des désirs masculins inassouvis, le film se sert de cette lubricité pour révéler la force dissimulée en chaque femme, capable de briser ses chaînes et s’émanciper de son geôlier. Et les hommes n’y auront vu que du feu…
Sucker Punch est sorti le 30 mars 2011