Après visionnage du pilote de Snatch diffusé par la chaîne Crackle, c’est avec un empressement non feint qu’on a suivi la saison complète. Du grand bonheur.
Série hommage. On l’a dit et on le répète, si Snatch diffère du film par son récit, ce qui est plus intéressant qu’un remake basique, son esthétique visuelle et narrative lui rendent un généreux hommage. On retrouve les bonnes intrigues alambiquées de Guy Ritchie, des diamants, aux gitans en passant par la boxe clandestine avec ce petit quelque chose de neuf, de vivant, d’électrisant qu’est la nouvelle équipe devant et derrière la caméra. D’ailleurs on se demande si les jeunots qui envient les vieux truands ne reflètent pas les élèves du réalisateur britannique, essayant de marcher dans ses pas. Il leur apprend la vie, ils lui offriront un héritage durable.
Rejeton autonome. Une émancipation que la nouvelle équipe de Snatch trouve dans une alchimie parfaite. Les deux générations d’acteurs font la paire (sauf Rupert Grint en roue libre) et se sortent d’une intrigue démultipliée qu’il y a de protagonistes. Des séquences clipées épileptiques rendent à cet hommage halluciné une conclusion un peu facile. Il manque le cliffhanger loufoque de dernière minute et une violence délirante, mais Guy Ritchie peut dormir tranquille, la relève est là et elle envoie.