Un projet télévisuel Scream sans Wes Craven (simplement producteur exécutif) et sans le masque du Ghostface original, MTV tenait soit l’idée de génie soit une série morte née. Si le premier épisode est loin de la première hypothèse, il s’éloigne tout autant de la seconde.
Nouvelle ville, nouveaux protagonistes et presque les mêmes règles. Si le début du pilote laissait penser à un pitoyable ersatz de la version cinématographique, notamment via un groupe dans lequel on retrouve des copies de Sidney, Billy, Randy, Stuart et les autres, Scream se montre petit à petit plus inventif qu’il n’y paraît. On y découvre un soupçon de Vendredi 13 et autres slashers, le nouveau masque ne se montre pas si ridicule une fois à l’écran et le genre, qui l’eut cru, parvient à s’adapter au format.
Scream n’en oublie pas son modèle et on retrouve cet esprit auto-référencé au cinéma d’horreur, s’amusant des codes pour mieux les réutiliser. Les dernières minutes offrant même une belle mise en lumière du fameux « tous suspects ».
La série Scream a encore tout à prouver, mais s’en sort avec les honneurs pour une première approche. Si elle ne vaudra jamais la saga original (Scream 4 s’en est assuré), elle peut réserver de bonnes surprises, loin de l’horreur supposée.