Quand vous faites une série horrifique autour du slasher, il y a deux écoles : le côté sérieux comme Scream cet été, ou produire l’exact opposé en parodiant allègrement le genre. Vous l’aurez compris, Scream Queens fait incontestablement partie de la seconde.
Dès les premières minutes Scream Queens pose les bases : le spectateur sera obligatoirement dans le camp du tueur. Il faut dire que, comparant une sororité à Game of Thrones, la série ne lésine pas sur le côté garce de ce groupe de filles où même l’héroïne et la doyenne se montrent égoïstes et superficielles. Mais la couronne revient à Emma Roberts, parfaite en reine détestée et détestable de Kappa Kappa Tau, n’hésitant pas à appeler ses consœurs ses « Minions » en leur donnant des numéros.
Si cette critique à peine voilée de la jeunesse et plus largement de la société américaine est déjà un plaisir en soi, on jubile littéralement face au second degré du meurtrier, dans son costume de diable rouge ridicule, s’amusant à tuer par texto ou à la tondeuse à gazon. Comme dirait l’autre : « C’est con mais c’est drôle ». Scream Queens doit maintenant prouver que son concept peut survivre plusieurs épisodes.