La légende arthurienne en a inspiré plus d’un, et pas forcément en bien. Aujourd’hui, c’est Guy Ritchie qui s’attaque au mythe avec son Roi Arthur : la légende d’Excalibur, premier volet d’une franchise annoncée. Sauf que quand on voit le morceau, on se demande si le bonhomme a compris son sujet. « C’est pas faux » nous aurait répondu l’intéressé.
Le film ne manque pas d’ambition. Le réalisateur nous propose sa vision, ou du moins son (long) prologue. Une relecture originale, évitant tous les lieux communs, avec une bonne grosse dose de fantastique. Il y a de l’audace, quelques plans magnifiques, un Charlie Hunnam impliqué… Ça ne veut rien dire, mais on trouve (parfois) que ça sonne bien.
Ce n’est pas les idées qui lui manquent… c’est la conviction de les réaliser. Impossible de savoir où le cinéaste et son monteur James Herbert nous mènent tant le film se montre rafistolé dans tous les sens. La mise en scène brouillonne propose tout et n’importe quoi : du Guy Ritchie mal placé, des ralentis, des accélérations, des combats numériques bien crades… on cherche la cohérence, en vain. Totalement perdu, ce Roi Arthur semble attendre une suite salvatrice qui risque de ne jamais venir…