Œuvre posthume du regretté Pascal Chaumeil, Un petit boulot ne paie pas de mine a priori et pourtant… derrière ce titre un brin modeste se cache LA comédie française de cette rentrée.
Romain Duris, looser magnifique. Pour ses retrouvailles avec le réalisateur de l’Arnarcœur, Romain Duris abandonne ses airs de gendre idéal beau gosse pour se glisser dans la peau d’un chômeur-looser à l’allure négligée. Bien lui en fasse tant on s’attache rapidement à ce tueur à gages du dimanche, un brin immoral, et par lequel transite une galerie de personnages secondaires savoureux.
La finesse des dialogues. Mais la réussite du film doit beaucoup à Michel Blanc, acteur, scénariste et dialoguiste de cette comédie noire, délicieusement cynique. Ses répliques ont une saveur d’Audiard et de Splendid et on navigue dans une sorte de réalisme absurde avec un grand sourire aux lèvres. On ne rigole pas toujours, mais on se marre souvent, preuve que ce Petit boulot reste un travail de pros !