Il y a le futur qu’on s’est dessiné et celui qu’on regrette. Yann observe mollement l’illustration qu’il a choisit pour vie lorsque le passé ressurgit sous la forme de son ancien meilleur ami, Thomas. Grand adolescent, ce dernier convainc un Yann coincé d’organiser une grande fête « comme à l’époque ». Les deux bougres partent alors en quête d’une bande de potes portée disparue.
Ça, c’est pour la première couche du nouveau et tant attendu Rémi Bezançon. Ce cinéaste précieux orchestre un récit tenu entre une touchante mélancolie et une farce complice en forme de road movie. Si l’on est convaincu par sa délicate introduction, le déroulé se sert de prétextes quelque peu abracadabrantesques pour provoquer des rires jamais vraiment percutants, en dépit d’un excellent casting.
Pourtant, il y a au cœur de ces Futurs un secret qui progressivement ressurgit. Sans en dévoiler son contenu, celui-ci justifie les coutures parfois mal brodées de la narration et fait ressurgir cette sincère émotion qui anime les films du cinéaste. Malin, le procédé embellit le film mais ne le sauve pas d’une impression générale quelque peu terne, comme si il y avait ici matière à faire encore mieux.
Nos Futurs sort le 22 Juillet 2015 en salles.