Nous avions été emballés par le pilote (notre critique) de Mr Mercedes, la suite de la saison s’est confirmée comme un thriller efficace, malgré quelques évidences.
Plus noir tu meurs. Avec un traitement graphique très contrasté qui ne fait que mettre en avant la noirceur de son propos, Mr Mercedes se pose là en thriller policier. Un regard britannique sur une série américaine où l’influence de Stephen King à la production (pour surveiller la mise en scène de son roman) fait des merveilles. On est plongé dans une affaire sordide qui n’hésite pas à faire monter crescendo la tension dans des climax d’une rare brutalité, plein cadre, pour ne pas en perdre une miette. À la limite du voyeurisme, la caméra suit les personnages sans jamais prendre parti, mais en les analysant, de près comme de loin, à la façon d’un horrible fait divers.
Plus évident tu meurs. Sauf que cette qualité visuelle n’est pas toujours magnifiée par un scénario dans l’ensemble assez attendu. Mr Mercedes tombe à chaque fois dans le déjà-vu et malgré une interprétation parfaite, n’est que le reflet de thrillers déjà diffusés. En cela la série respecte bien son cahier des charges, mettant le spectateur en expectation d’une confrontation finale dantesque, pour finalement retomber comme un soufflé rincé. Il lui manque un brin de folie salvatrice, dommage, ça partait bien.