À l’instar de David Cronenberg, Darren Aronofsky a toujours eu un rapport particulier avec le corps, que ce soit dans Requiem for a Dream (le corps en décomposition) ou plus récemment dans Black Swan (le corps poussé dans ses derniers retranchements). Mother ! est certainement le paroxysme de sa carrière dans la manière dont il aborde le sujet. Pour l’aider dans sa quête de l’ « organique », il réunit un prodigieux casting : Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris et Michelle Pfeiffer.
Dans l’antre de la folie. Le film n’échappe pas à un sensation de « déjà-vu » (un écrivain en panne d’inspiration…). Néanmoins, Aronofsky nous entraîne petit à petit dans un récit tellement extrême qu’il en devient unique. Du calme relatif de la première partie du film à l’exubérance et au délire psychotique de la seconde, la folie est bien au rendez-vous.
Le film sensoriel par excellence. Comme dans les classiques du genre (Rosemary’s Baby pour n’en citer qu’un), c’est par son traitement visuel et sonore hors du commun que Mother ! se distingue de la série B lambda. En suivant de près le personnage de Jennifer Lawrence, le cinéaste nous place directement dans sa tête et dans son ressenti… Ce qui a pour résultat une œuvre aussi grotesque et lourde qu’elle est jouissive et captivante.
Un commentaire
On a trouvé pire film que Godzilla . Je prie pour ne jamais voir pire .