Un enfant enlevé, un père désespéré, Mon Garçon raconte avec rage une traque sans précédent, où l’animal reprend le dessus sur l’homme. Pour réaliser le film, Christian Carion a tenté le pari fou de tourner à l’instinct, avec un acteur sans texte ni scénario. En résulte une incroyable expérience de cinéma d’une authenticité sans pareille.
Ambiance glaciale. Les montagnes saupoudrées de neige, les grands sapins menaçants et le silence impérial, l’atmosphère de Mon Garçon angoisse. Tout semble oppressant, malsain, sinistre. Le décor idéal pour un thriller palpitant où les quelques personnages inquiètent. On se retrouve finalement complètement happé par l’horreur de cette disparition et s’enferme alors dans la même bulle que celle de ce parent déboussolé, sans échappatoire possible.
Guillaume Canet déchainé. Brut, sauvage, l’acteur se met à nu et libère une folie qu’on ne lui connaissait pas. Sa performance fascine, impressionne, même effraie parfois, tant son regard paraît vrai. Le jeu se mêle alors au réel, fort de sa violence et sa sincérité. Impossible de prévoir le déroulé de l’histoire avec cet homme en transe, déterminé à retrouver son fils coûte que coûte. L’intensité est folle et le rendu en devient donc exceptionnel.