Kurt Sutter retrouve l’univers de Sons of Anarchy en signant un Mayans MC qui sent bon la moto, les flingues et les emmerdes. Bref, Sons of Anarchy quoi.
Si tu as la flemme de lire cet article jusqu’au bout, on peut résumer le premier épisode de Mayans MC assez facilement : sa plus grande qualité : ressembler à SOA ; son plus grand défaut : ressembler à SOA. Voilà, de rien.
Pour tout te dire, notre plus grande crainte concernant cette série a toujours été de découvrir que Sutter n’avait plus d’idée et qu’après l’échec de The Bastard Executioner, il ne prenne plus de risque en redonnant au public exactement ce pour quoi il l’avait aimé au départ. Et si nous rêvions d’un show autour des First 9 (en développement paraît-il), nous avions donc droit aux Mayans, dont l’intérêt narratif ne sautait pas aux yeux.
Mayans MC, on prend les mêmes et on recommence… en moins bien
Malheureusement, on ne s’est pas vraiment trompé puisque la série commence dans la lignée des dernière années de SAMCRO : du cartel, des histoires de famille et l’installation pendant 50 minutes de 240 situations explosives pour le reste de la saison (on exagère à peine). Du coup si on aime Sons of Anarchy, difficile de bouder notre plaisir tellement c’est (presque) un remake.
Sauf que Mayans MC commet deux erreurs qui ne lui permettent pas d’accéder au niveau de son aîné. Tout d’abord, la série semble pressée de faire ses preuves. Là où SOA s’intéressait en premier lieu à sa fraternité, aux liens qui les unissaient, ici on nous place directement en plein bordel. C’est bien de mettre nos motards en danger de mort avant même le générique d’intro, mais si on ne les connaît pas on s’en fout un peu, donc niveau tension…
Ensuite, il y a cette volonté de vouloir balancer trop de références à la « faucheuse ». Entre le fil rouge avec un cartel bien connu et des apparitions éclairs extrêmement inutiles, on est plus gênés qu’autre chose.
Mayans MC se présente dès lors comme un sous-Sons of Anarchy, pas désagréable, mais qui va devoir trouver très vite comment se démarquer pour tenir la distance.