She’s a maniac, maniac on the floor,
and she’s dancing like she’s never danced before…
Oui, on s’est dit que commencer par une chanson de Flashdance pour parler de Maniac ça répondait au besoin de SEO (mouhahaha) et ça mettait de bonne humeur parce que ce qui va suivre pourrait bien en déprimer plus d’un.
Pour la faire courte, la série Netflix s’intéresse à Owen, paranoïaque schizophrénique, et Annie, dépressive chronique, qui vont suivre un nouveau traitement expérimental pour guérir de leurs malheurs. Évidemment, ce n’est absolument pas si simple dans les faits, mais que veux-tu, quand on nous aligne Jonah Hill et Emma Stone devant la caméra de Cary Joji Fukunaga (True Detective et le futur Bond 25), on a déjà la bave aux lèvres.
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En parlant d’excitation, il est de bon ton, ici, de rappeler aux adolescents et aux showrunners (Patrick Somerville dans le cas présent) qui nous lisent que trop de branlette est contre-productif !
Maniac, série mi-dingue mi-raison
De la même manière que Westworld et autres shows du même acabit, Maniac se positionne comme une série exigeante qui demande un effort de concentration intense pour ne pas perdre le fil. À la différence près qu’ici on jouera davantage avec notre empathie qu’avec notre logique, le déroulement du récit nous demandant moins de comprendre que de ressentir.
Maniac peut-être vu à juste titre comme un terrain de jeu où le duo Fukunaga / Sommerville s’amuse à expérimenter un mélange des genres poussé à son paroxysme. En jouant avec ces deux cobayes et ces réalités alternatives, il nous livre aussi bien un show de science-fiction, de comédie, de drame familial, de parodie de film d’action voire même d’heroic fantasy. Et le plus étonnant c’est que ça marche à la perfection ! On savoure ce délire visuel et narratif, bien conscients que jamais le format n’aura accouché d’une telle maestria dans la maîtrise des styles.
Sauf qu’à trop en faire, la série ne manque pas d’accuser le coup et tente vainement de camoufler ses failles. Dès qu’on s’arrête un petit peu sur les détails, on s’aperçoit que là où le personnage de Emma Stone montre une vraie évolution, celui de Jonah Hill tourne vite en rond. De même, l’intrigue autour du docteur joué par Justin Theroux (en surjeu excessif) et son ordinateur humanisé ressemble à un rajout maladroit aussi inutile que caricatural. Sans compter que le propos parfois inutilement embrouillé (compliqué à certains endroits et répétitif à d’autres) rend le show incroyablement chiant par moment et on finit par se demander s’il fallait retenir un quelconque message…
Maniac restera un OVNI dans l’univers télévisuel, possédant à la fois quelque chose d’indéniablement fascinant, mais aussi de terriblement ennuyeux.