Critique écrite lors de son passage au Festival de Cannes.
Depuis quelques années, Marion Cotillard cherche des rôles toujours plus physiques et psychologiques. En particulier, il y a ce désir de jouer des personnages mélancoliques et fragiles (De rouille et d’os, La Môme). Dans le Mal de pierres réalisé par Nicole Garcia, elle montre une nouvelle fois cette attirance.
Le long-métrage possède une belle sobriété dans la mise en scène. Le récit (un drame romantique) de cette femme en souffrance est plutôt intéressant, mais certains choix dérangent… Par exemple les marques temporelles : il peut se passer 15 ans, or on a l’impression que personne n’a changé – c’est peut-être un but en soi ? – et il est difficile de croire en une Marion Cotillard jeune. Ces problèmes cassent la crédibilité intra-diégétique du film, ce qui met le spectateur dans une position inconfortable.
Trop classique. Malgré de nombreuses qualités, c’est une petite vague qui s’échoue sur les plages cannoises. Mal de pierres est trop convenu pour impressionner face au niveau des autres films en compétition. Comme souvent dans un festival de ce calibre, le contexte n’est pas forcément le plus opportun pour apprécier à sa juste valeur un film honnête.