Premier ouvrage de Grégoire Delacourt, auteur de l’excellent et mondialement connu « La liste de mes envies », L’Écrivain de La Famille porte le lecteur de mot en maux.
Au début des années 1970, Edouard, 7 ans, écrit quatre rimes enfantines et se voit dès lors affublé du titre d’ « écrivain de la famille ». Lourde responsabilité scellant le destin de l’enfant. L’inspiration ne vient pas, la vie continue et l’écrivain raté devient publicitaire. On suit alors le parcours d’un homme sur trois décennies, parcours comptant le lot de joies et de déceptions expérimenté par tous (affres de l’école, entrée dans la vie active et ses injustes, la maladie, la perte d’un proche, l’absence de mots pour exprimer ses sentiments).
Si le style de Delacourt est efficace et incisif, on ressort de ce roman avec un sentiment mitigé : on est bien plus touchés par les personnages secondaires très attachants que par le héros lui-même, plutôt insipide. Certains passages rappellent inévitablement 99 francs et d’autres ont le style trop explicite d’Anna Galvada. Un titre attirant pour un roman dans lequel on a du mal à entrer et dont la chute est assez rapide.
L’Écrivain de la Famille est sorti le 12 janvier 2011 aux éditions JC Lattès.
Article écrit par Ella Kay