Il y a un sentiment étrange à la lecture de Journal d’une princesse de Carrie Fisher. Celui de voir une icône redevenir jeune fille, de sentir la présence d’une personne aujourd’hui disparue…
À cœur ouvert. Pour tout dire, on s’attendait à trouver entre ces pages beaucoup de Star Wars avec un peu d’Han Solo. On a eu peu de Star Wars et beaucoup de Harrison Ford. Carrie Fisher y livre son secret le plus inavouable: sa courte relation avec son partenaire de scène à l’époque de l’épisode IV, mais, comme pour se libérer après tant d’années, en écrit des lignes et des lignes. Qu’il s’agisse de ses souvenirs ou des extraits de son journal intime, la majeur partie du bouquin est consacré à « Carrison », telle une princesse se souvenant d’un prince bien plus contrebandier qu’elle ne l’aurait voulu.
Sentiments contradictoires. À la sortie de l’ouvrage on ressent une certaine tristesse. Tristesse pour cette victime d’une notoriété qu’elle ne désirait pas, pour cette amante aux espoirs brisés, pour cette Carrie à jamais Leia. Avec humour, mais non sans un certain cynisme, l’auteur se sera rapprochée de nous au travers sa plume. Si en fan de Star Wars que nous sommes on regrette son regard un brin amer sur son aventure, on éprouve une infinie compassion pour cette princesse prisonnière que nul n’aura réussi à libérer.